Glandes salivaires
Les principales glandes salivaires sont les glandes parotides, les glandes sous maxillaires et les glandes sub-linguales.
Les glandes parotides sont les plus volumineuses des glandes salivaires. Elles sont situées en avant et en dessous de l’orifice du conduit auditif externe et peuvent présenter des prolongements, vers l’avant, le bas ou vers la profondeur. Anatomiquement, la glande parotide se divise en deux lobes ; un lobe superficiel et un lobe profond, séparés par le nerf facial qui émerge de l’oreille, traverse la glande parotide en se ramifiant tel une toile d’araignée pour aller rejoindre les muscles du visage. Le nerf facial est responsable de la mobilité de la moitié du visage homolatéral. La glande parotide peut être le siège de tumeurs, de lithiases (calculs) ou de phénomène infectieux ou inflammatoire (parotidites).
Les tumeurs de la glande parotide sont le plus souvent bénignes. La plus fréquente d’entres elles est l’adénome pléomorphe. Elle se révèle habituellement par une tuméfaction dans la région parotidienne, sans paralysie faciale associée. La découverte se fait le plus souvent par le patient lui-même. Le bilan morphologique comporte une échographie et une IRM avec injection de GADOLINIUM. Ce bilan a pour objectif d’identifier la tumeur, de confirmer son caractère intraparotidien, d’orienter sa nature en fonction des caractéristiques particulièrement en IRM, et de rechercher la présence de ganglions suspects. Sous échographie, une cytoponction peut être réalisée afin de recueillir quelques cellules qui pourraient être analysées.
Le traitement est chirurgical. Il consiste en l’ablation en totalité ou en partie de la glande parotide (parotidectomie totale ou superficielle) en fonction de l’extension de la tumeur. L’intervention est menée sous anesthésie générale. L’incision est dissimulée à la partie antérieure de l’oreille, se prolonge sous le lobule puis sous l’angle de la mandibule. Le point essentiel de l’intervention est l’identification du nerf facial et sa dissection sur l’ensemble des trajets de ses différentes branches. Dans cette dissection, la parotidectomie profite des progrès du monitoring de nerf. Un monitoring du nerf facial est mis en place dans la grande majorité des cas permettant de vérifier la viabilité des différentes branches nerveuses. La dissection de ces branches est très minutieuse et menée sous loupe binoculaire de microchirurgie.
La tumeur est analysée lors de l’intervention (examen anatomopathologique extemporané). Si la tumeur s’avère maligne, au cours d’une parotidectomie superficielle, on procède à l’ablation de l’ensemble de la glande ainsi qu’à l’ablation du tissu ganglionnaire dans les territoires de drainage cervicaux. Des récidives d'un adénome pléomorphe existent.
L’hospitalisation est habituellement courte, le patient quitte l’établissement après ablation du drain après 48 à 72 heures.
Les soins sont réalisés à domicile jusqu’à cicatrisation complète après ablation des points.
En cas de tumeur maligne confirmée après analyse définitive de la glande, un traitement complémentaire par radiothérapie externe est le plus souvent indiqué.
Les lithiases (calculs) de la glande parotide sont découvertes au décours d’épisodes douloureux ou de tuméfaction de la glande le plus souvent au décours de l’alimentation. Le bilan est réalisé par échographie et scanner cervical. La sialographie est de moins en moins réalisée. Des techniques de visualisation du calcul par sialendoscopie se développent. Cette technique consiste à introduire une microcaméra dans le canal de la glande afin de rechercher le calcul et dans certains cas à procéder à son ablation.
Les glandes sous maxillaires sont les deuxièmes glandes salivaires après les glandes parotides. Elles sont situées sous le rebord de la mandibule. Elles sont plus rarement le siège de tumeur. Il existe des phénomènes infectieux ou inflammatoire de la glande dénommés « sous maxillite ». La présence d’une lithiase (calculs) est suspectée en cas d’épisodes de douleur ou de gonflement de la glande. Le bilan fait appel à l’échographie, au scanner, parfois la sialographie ou la sialendoscopie.
Le traitement en est le plus souvent chirurgical. Le danger nerveux représenté dans cette région est dominé par le nerf mentonnier, branche inférieure du nerf facial, responsable de la mobilité de la commissure de la bouche du même côté.